dimanche 22 juin 2014

Front des Balkans 1915

Pour la carte, tapez sur le lien: 
http://www.atlas-historique.net/1914-1945/cartes_popups/FrontBalkans1915GF.html

En 1915, la Serbie, pourtant au cœur de l'intrigue quant au commencement de la Première Guerre mondiale, est toujours maîtresse de l'intégralité de son territoire. Les offensives autrichiennes d'août et novembre 1914 ont été d'humiliants échecs pour l'empire des Habsbourg qui n'est pas parvenu à soumettre la « vipère serbe ». L'écrasement de la Serbie devient alors pour les empires centraux non seulement un impératif moral, mais aussi un objectif stratégique de première importance. En effet, Allemands et Autrichiens, déjà coupés de leur précieux allié ottoman, ont du mal à acheminer du matériel militaire en Turquie du fait de son isolement, d'autant plus qu'elle se trouve à cette époque attaquée en son cœur, c’est-à-dire aux Dardanelles. De plus, l'invasion de la Serbie permettra aux austro-allemands d'avoir la Bulgarie à leurs côtés.

Le 6 octobre, l'offensive est lancée au Nord, et les Austro-Allemands prennent Belgrade le 9 septembre 1915. Ils progressent alors vers le Sud tout en rencontrant une vive résistance de la part des Serbes. Le 14, les Bulgares passent à l'offensive. Leur 2e armée progresse rapidement en Macédoine (Uskub est prise le 23), mais la première s'oppose à l'armée serbe massée au centre du pays. Début novembre, l'armée serbe, attaquée de tous côtés, se voit contrainte à la retraite sous peine d'encerclement et de destruction (ce qui est le plan de Mackensen). Putnik, le général en chef des armées serbes, donne l'ordre de retraite vers le Sud et espère forcer le passage face aux Bulgares vers Skopje. Mais la tentative de retraite vers la Macédoine est un échec, de même que l'expédition franco-britannique au Sud venue pour prêter main forte aux Serbes. Putnik se voit alors contraint de diriger la retraite vers l'Ouest, c'est-à-dire vers l'Albanie, dont le passage est gêné par d'importantes montagnes déjà enneigées. La retraite se révèle alors extrêmement difficile : les soldats harassés et affamés doivent passer des cols à 2 500 mètres sous des températures extrêmes. Le roi Pierre Ier suit le convoi à bord d'un char à bœufs. En décembre, les troupes serbes atteignent les rivages de l'Adriatique occupés par leurs alliés italiens. Ceux-ci évacuent une partie de l'armée serbe en bateau, de Durazzo à Corfou. L'autre partie est prise en charge, sous le feu des batteries allemandes, par la flotte française (paquebots des Messageries Maritimes transformés en transports de troupes), qui la transporte à Bizerte et ensuite en Corse. Les officiers blessés seront soignés dans les hôpitaux français. L'Albanie se voit ensuite occupée par les Autrichiens qui craignent un futur débordement par l'Adriatique. Ce choix provoquera des tensions entre les deux états-majors, car les Allemands avaient souhaité diriger l'offensive vers Salonique

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Qui êtes-vous ?

Francis LAURENT et Philippe BIOLLEY, membres de l'ANACR 26 "Amis de la Résistance"