jeudi 5 juin 2014

Le Chemin des Dames avril-mai 1917

La bataille du Chemin des Dames, seconde bataille de l'Aisne pendant la Première Guerre mondiale ou « offensive Nivelle », commence le 16 avril 1917 à 6 heures du matin par la tentative française de rupture du front allemand entre Soissons et Reims vers Laon, sous les ordres du général Nivelle : « L'heure est venue, confiance, courage et vive la France ! ».
Le 22 avril : il est décidé d'arrêter toute offensive massive au profit d'offensives partielles
Le 29 avril : remaniement dans l'état-major. Le général Mangin est relevé de son commandement.

Le 4 mai : le 18e régiment d'infanterie se lance à l'attaque du village de Craonne à 18 h. Cette attaque surprend les Allemands, le rebord du plateau de Californie est pris.
Elle se termine en boucherie et Nivelle y perdra sa renommée.
Le 8 mai : nouvelle suspension de l'offensive.
Le 15 mai : Le général Pétain remplace Nivelle. Le gouvernement est au courant des premiers actes de désobéissances.
Du 20 mai à fin juin : le front est secoué par les mutineries qui affectent plus de 150 unités. Ces refus d'obéissance concernent des troupes au repos que l'on veut renvoyer à l'assaut.
Le 4 juin : à la demande du général Maistre, commandant de la VIe armée, les offensives prévues en juin sont ajournées à cause des mutineries12.
Le 24 octobre : une offensive, préparée par le général Pétain remplaçant du général Nivelle depuis le 15 mai, est lancée sur le fort de la Malmaison qui contrôle l'accès sur la crête du Chemin des Dames. La préparation d'artillerie a été massive et parfaitement coordonnée. Quand les troupes des 11e, 14e et 21e corps d'armée s'élancent, protégées par le feu roulant de l'artillerie, les défenses allemandes sont déjà bien atteintes. Les chars sont de nouveau utilisés mais, cette fois, ils sont plus légers, plus rapides et attaquent frontalement en protégeant les fantassins. La victoire française est nette : les Allemands comptent 8 000 tués, 30 000 blessés et 11 500 prisonniers13. Cette victoire ne peut faire oublier le dramatique échec de la bataille du Chemin des Dames mais il consacre une nouvelle stratégie reposant sur l'utilisation massive de matériels modernes (artillerie, chars) concentrés sur un point précis du front. L'armée française conquiert ainsi des positions stratégiques, mais ne parvient pas à faire significativement bouger la ligne de front.

La vox populi oubliera que Nivelle  est le vainqueur de Verdun et le remplacera par Pétain.

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Francis LAURENT et Philippe BIOLLEY, membres de l'ANACR 26 "Amis de la Résistance"