lundi 30 juin 2014

28 août 14 Chastan tombe près de Saint Dié (Vosges)

C'est la première victime marquée sur le monument aux morts, mais il est probable que ce ne fut pas la première mort annoncée à Taulignan car il est marqué "disparu" et sa mort officielle fut validée par un tribunal en 1920 comme tant d'autres disparus.
CHASTAN Camille Victorin né le 16 déc 1979 à Rochefort, mort le 28 aout 14 à Selles (Vosges)

Après être passé par  le col du Bonhomme
Chastan meurt lors de la retraite  à  La salle (Saint Remy) près de St Dié (Vosges) 

http://mortagne88.fr/histoire/RI-052.pdf
LA MOBILISATION
Du 2 au 5 août 1914, le 52e R.I., commandé par le lieutenant-colonel SOUVERAIN et composé en grande partie d'hommes de la Drôme, de l'Isère, de l'Ardèche et de la Loire, poursuit avec calme les opérations de mobilisation. Le régiment s'embarque les 5 et 6 août.
LA CONCENTRATION
Transporté en chemin de fer, il débarque a La Chapelle-les-Bruyères (Vosges), le 7 août.
COMBATS DANS LES VOSGES
Le 8 août, la 27edivision occupe la région d'Arches; dès le 10 elle va gagner Corcieux et envoyer des détachements aux cols de Sainte-Marie et du Bonhomme. Le 11 août, le 2e
bataillon est mis à la disposition du colonel MAILLOT, commandant le 140 e R.I., et affecté, au secteur du col de, Sainte-Marie. Le 12, une section de la 8e compagnie, sous les ordres du capitaine INGELLAR,se porte sur l'enclos des Vaches et y recueille de nom breux objets casques allemands, sabres, revolvers. Cette compagnie doit occuper le jour même l'enclos des Vaches, mais son mouvement est accueilli par un feu nourri qui l'arrête. Il faut signaler l'attitude du lieutenant COSTE qui, commandant le peloton; d'avant-garde, reçoit l'ordre réitéré de se porter en arrière, au moment précis où il criait « En avant ! A la baïonnette ! » pour enlever et déborder le plateau. Le mouvement offensif du 2e bataillon sur le col de Sainte-Marie reprendra le 15 et le 16 août et aura plein succès; le 17 août, le 2e bataillon se dirigera sur le col d'Urbeis pour rejoindre le régiment en marchant au canon vers Villé le 18, après un sérieux combat à Bassemberg.Le 12 août, le colonel avait reçu l'ordre de se porter avec les le 1 er et 3e bataillons au col du Bonhomme. Les positions qui dominent le col, sur le territoire annexé : les croupes 933 du Bresson et de la Tête de Faux, sont attaquées vigoureusement par le 11e bataillon de chasseurs, qui les fait évacuer après un combat meurtrier, le 13 août. Le 52e , qui a appuyé ce mouvement, se porte à l'attaque le 15; malgré un feu nourri et des pertes sérieuses, le 3e bataillon atteint les crêtes pendant que le 1er bataillon pénètre dans le village du Bonhomme. Le lieutenant-colonel SOUVERAIN, le bras droit traversé par une balle pendant l'occupation du village, se contente de se faire panser, et ne cessera pas d'exercer son commandement, malgré les grandes fatigues, les marches et combats des jours suivants. La compagnie SABATIER avait fait 18 prisonniers dans les caves d'une maison du village du Bonhomme; ces hommes avaient montré un brassard de la Croix-Rouge qu'ils tenaient dans leur poche et déclaré qu'ils n'avaient pas d'armes.






Le 25 août, le 52eR.I. a l'ordre d'attaquer Saint-Blaise; le. 3e bataillon entre dans le village,
mais ne peut gagner la lisière nord, arrêté par le feu des mitrailleuses; le 1er bataillon se bat dans les bois. L'attaque reprend le lendemain 26. A plusieurs reprises, les compagnies sont lancées à l'attaque de Saint-Blaise-la-Roche sans parvenir à s'en emparer, malgré de très lourdes pertes.
Le 27, la division conserve la même mission, c'est-à-dire attaquer sur tous les points et chercher à prendre pied dans la ville de Raon-l'Étape.
À peine le mouvement est-il commencé qu'arrive l'ordre de se replier en franchissant la Meurthe, au pont de Saint-Michel, mouvement prescrit en raison de l'occupation par l'ennemi de Saint-Dié et du bois de Repy. Le régiment rallié à Saint-
Michel-sur-Meurthe se porte sur La Salle et se reconstitue grâce à l'arrivée de renforts.
Le 28, le 2e bataillon prononce une offensive sur Neuf-Étangs par les Basses-Pierres; la progression est difficile. Le 1er bataillon a eu deux compagnies (1ère et 4e ) envoyées en soutien au 7e bataillon de chasseurs à Saint-Remy; ce village est enlevé par les Allemands à la nuit tombante. Le  lendemain, contre-attaque du 2e bataillon à l'ouest de Nompatelise; elle ne réussi
t pas à dépasser les boqueteaux à l'ouest du village, mais elle arrête le débouché de l'ennemi. Le chef de bataillon DEGOUILLE est blessé. Dans la soirée, le régiment reçoit l'ordre de se replier sur Mortagne.
Il faut signaler les heureuses dispositions du lieutenant MOUREN qui, installant une section de mitrailleuses à la ferme du Han entre Saint-Rémy et La Salle, protégea efficacement la retraite du 1er bataillon et fit subir de très grosses pertes à l'ennemi. Dès le lendemain, l'offensive est reprise, La Salle est réoccupée. Le 31 août, le 52e doit attaquer Saint-Rémy.

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Francis LAURENT et Philippe BIOLLEY, membres de l'ANACR 26 "Amis de la Résistance"